Elle s’appelle Regina

J’ai découvert ses œuvres grâce à un ami qui m’a permis de recevoir en primeur une dédicace du livre. Elle s’appelle Regina YAOU.

L’auteure est ivoirienne, ses textes sont fluides, denses et rythmés comme j’aime.
C’est le genre de livres qu’on finit en une journée. Déjà parce que les caractères sont lisibles pour les binoclards comme nous. Aussi, parce qu’elle est ivoirienne, et c’est une fierté (bien sûr). Surtout, alors surtout j’adore la lire, enfin lire ses œuvres.
Car il y a toujours une leçon de vie à retenir à chacun de ses livres. Il faut pouvoir lire entre les lignes comme on dit.

J’en ai lu que trois (3) à ce jour. Ils sont généralement liés à des cas réels ou qui s’en rapprochent très fortement.

Le premier c’est : Terribles meurtrissures

Comme le titre l’indique, nous sommes loin du « ils vécurent heureux et eurent de nombreux enfants ». Les faits relatés traitent d’une femme quittant son mari avec ses enfants (en Afrique ici?) suite à la négligence répétée de celui-ci. De sa rencontre fusionnelle avec un apollon demi Dieu grec homme marié qu’elle aimera à la folie et de son retour auprès de son mari. A le dire ainsi, la lecture fait penser à un Adoras tout craché sauf que les points évoqués sont réels et d’actualité.

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Le statut de la femme dans la société, le comportement de l’homme vis-à-vis d’elle, les relations avec des hommes mariés, l’amour tourné et retourné dans tous les sens. Comme quoi, tout ne se passe pas toujours comme on le veut.

Le deuxième c’est : Sœurs de sang

L’histoire tourne autour de deux jeunes filles devenues sœurs par la force du destin, elles ne se présentent jamais l’une sans l’autre. Pourtant quelque chose ou plutôt quelqu’un fera planer l’ombre d’un mur entre les deux femmes. Ce roman est palpitant et plein de tournures inattendues.

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Des tournures qui vous feront dire : han* c’est pas possible… Trahison, coups bas, jalousie, VIH, éducation des enfants sont traités ici. Pour dire que certaines situations vous montrent le vrai visage des personnes les plus proches.
La lecture est bonne jusqu’à la fin mais on en ressent un petit picotement au cœur tout comme le précédent.

Le troisième c’est : Dans l’antre du Loup (acheté à Cocobulles l’article => ici )

Oouloulou (désolée pour ce langage), mais ce livre est le plus rapide que j’ai dévoré des trois. En 24 heures chrono, et la encore parce qu’il fallait dormir, faire le ménage et la cuisine ce jour. Le suspense est soutenu jusqu’à la dernière ligne, à la dernière page.
Le livre parle de la recherche de l’Eldorado américain pour un jeune ivoirien en quête d’accomplissement personnel. Réussir vaille que vaille à l’étranger. Sauf que la réalité est parfois tout autre.
Le livre reste accroché à vos lèvres et ne nous lâche pas. On parle de Mafia, drogue, night club et danseuses,  amour, rêve, galère du ghetto, générosité des Hommes.

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C’est un véritable melting-pot d’émotions. Et le personnage de Sarimaris, la belle aux formes généreuses et au cheveux de jais…Sa description vous donne envie d’être un homme et de la voir en vrai. Une adaptation cinématographique sur le même tempo ferait un superbe film ivoirien.

Je ne peux encore dire lequel est mon préféré, je me ferai sûrement une idée en dévorant quelques uns de plus. Avez-vous déjà lu ses livres ? Si oui lesquels me recommander ?

*han : expression d’étonnement dans le jargon ivoirien

7 réflexions sur “Elle s’appelle Regina

    1. Étrangement je n’ai pas encore « testé » les premiers livres. Je vais m’y mettre.
      Pour l’antre du Loup, on a été suspendu jusqu’à la fin. C’est clair qu’elle aurait pu faire plus… qui sait il y aura un tome 2 ?

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